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💊 Booster son immunitĂ© : est-ce efficace ? 💊

Photo du rédacteur: Dr. Thomas K.Dr. Thomas K.

DerniĂšre mise Ă  jour : 17 avr. 2022

Ils avaient déjà le vent en poupe mais l'arrivée de la #Covid-19 a décuplé la popularité des #immunostimulants. Promettant monts et merveilles, ces "boosters d'immunité" se targuent de vertus parfois loufoques. Les immunostimumants sont-ils un phénomÚne de foire ou sont-ils réellement efficaces ? Comment les utiliser à bon escient ? Peuvent-ils s'avérer dangereux ?

L'immunité : késako.

Bien que l'on parle d'#immunité au singulier, elle est plurielle car composée d'une partie innée et d'une autre acquise encore appelée adaptative. Ces deux branches d'immunité entrent en jeu dans une #pathologie virale de type #Covid.


Quelles différences ?

L'immunité innée correspond à un systÚme de défense primitif vis-à-vis des agressions extérieures. Il permet de réagir grossiÚrement mais rapidement. Une des manifestations typiques de cette premiÚre ligne de défense est la réaction inflammatoire dont la mise à feu est quasi immédiate.


Et l'acquis ?

L'immunité acquise met plus de temps à se déployer car elle développe une artillerie plus perfectionnée. C'est à elle que l'on doit la production d'#anticorps anti-#influenza aprÚs une #vaccination contre la #grippe saisonniÚre.


Trop d'immunitĂ© ? Ça existe.

Dans de rares situations, le systÚme immunitaire peut faire preuve d'excÚs de zÚle. Cela conduit à des #maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques qui s'attaquent aux constituants normaux de l'organisme. Ici, les thérapeutiques consistent à amoindrir le systÚme immunitaire : on parle d'#immunosuppresseur. Fort heureusement, ces maladies sont rares.


Comment "immuno-stimuler" ?

L'"immuno-stimulation" est une expression imagée car rien ne peut venir "fouetter" nos globules blancs pour les réveiller. D'ailleurs, ils ne dorment jamais car le systÚme immunitaire veille sur nous en permanence. Si certaines plantes peuvent aider à soutenir notre armée immunitaire, comme le jus d'échinacées, aucune plante ne peut revendiquer cette activité sous forme de complément alimentaire.


Des #vitamines en cas de carence.

Une supplémentation vitaminique à l'aveugle n'aura aucune #vertu immunostimulante. C'est comme si l'on proposait à boire à une personne suffisamment hydratée et qui n'a pas soif. En revanche, le mode de vie (l'alimentation, l'exposition au soleil, etc.) peut engendrer des carences délétÚres pour le systÚme immunitaire à l'image du manque de vitamine D en hiver. Dans ces cas, une supplémentation sera bénéfique. A contrario une cure "multi-vitamines" en l'absence de carence est un coup d'épée dans l'eau.


Le trop : l'ennemi du bien.

Les #vitamines et #minĂ©raux sont essentiels, mais un excĂšs peut faire plus de mal que de bien. Cela peut se rencontrer avec les vitamines liposolubles (A, D, E et K) car nous les stockons. Par exemple, un excĂšs en vitamine A peut ĂȘtre dangereux pour nos os. Les vitamines hydrosolubles ne sont pas en reste. Par exemple : avoir la main trop lourde sur la vitamine C aura pour effet d'ĂȘtre pro-oxydant au lieu d'ĂȘtre antioxydant.


Les passe-droits des plantes.

Pour ĂȘtre commercialisĂ©, un #mĂ©dicament doit fournir des preuves d'efficacitĂ© et d'innocuitĂ© au sein d'un document : le dossier d'AMM*. Il doit afficher une balance "bĂ©nĂ©fice/risque" favorable, c'est-Ă -dire faire plus de bien que de mal pour une pathologie donnĂ©e. Bizarrement, ce dossier s'allĂšge quand il s'agit de plantes... Au diable les preuves, montrer une utilisation traditionnelle suffit Ă  porter une allĂ©gation. Quand on sait que tradition rime souvent avec croyance et symbole, cela permet de prendre du recul face Ă  certaines allĂ©gations en phytothĂ©rapie.


MĂȘme constat. Par exemple, l'huile essentielle de sauge officinale (Salvia officinalis) a rĂ©putation de panacĂ©e. On l'utilise traditionnellement comme anti-transpirant, antiseptique, anti-inflammatoire... bref le couteau-suisse de l'#aromathĂ©rapie. Or sa balance bĂ©nĂ©fice/risque est dĂ©favorable en raison de sa composition (camphre et thuyones) pouvant engendrer des crises Ă©pileptiques.


Médecine "douce" : une vraie médecine ?

Associer "#mĂ©decine" avec "douceur" peut sembler Ă©trange. La mĂ©decine faisant rĂ©fĂ©rence Ă  des #sciences objectives alors que la douceur relĂšve du subjectif. Fondamentalement, une mĂ©decine ne peut ĂȘtre douce : soit elle soigne, soit elle ne soigne pas. Ajouter une note de tendresse ne devrait pas ĂȘtre nĂ©cessaire pour Ă©prouver l'effet escomptĂ© d'une thĂ©rapeutique.


Et les extraits de pépins de pamplemousse ?

TrÚs populaires, ces extraits n'ont aucune activité immunostimulante. Leur activité antiseptique, baptisée par le marketing "#bioflavonoïdes", résulte de l'adjonction de conservateurs de type chlorure de benzalkonium ou de parabÚne, voire de certains antiseptiques non autorisés en alimentation. C'est dire à quel point on s'éloigne de la #phytothérapie....


"Chez moi ça marche !"

Oui, autant qu'un placébo, ni plus ni moins. Dire qu'une substance en #phytothérapie ou en #homéopathie par exemple ne fonctionne pas est erroné. Ce phénomÚne, connu depuis Pavlov, produit un effet placébo qui résulte de la suggestion, du conditionnement et de l'attente quant aux résultats d'un traitement.


Pourtant certains actifs fonctionnent.

Seuls quelques extraits de plantes et substances ayant une allégation en immunité ont fait leur preuve. Lesquels et pour quelle efficacité ? Réponse dans le prochain article "La phytothérapie indispensable pour l'hiver".


*AMM : Autorisation de Mise sur le Marché


Par Dr Thomas K. – Tous droits rĂ©servĂ©s – Entreprise Thomas K. Edition ©

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