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💊 Booster son immunité : est-ce efficace ? 💊

Dernière mise à jour : 17 avr. 2022

Ils avaient déjà le vent en poupe mais l'arrivée de la #Covid-19 a décuplé la popularité des #immunostimulants. Promettant monts et merveilles, ces "boosters d'immunité" se targuent de vertus parfois loufoques. Les immunostimumants sont-ils un phénomène de foire ou sont-ils réellement efficaces ? Comment les utiliser à bon escient ? Peuvent-ils s'avérer dangereux ?

L'immunité : késako.

Bien que l'on parle d'#immunité au singulier, elle est plurielle car composée d'une partie innée et d'une autre acquise encore appelée adaptative. Ces deux branches d'immunité entrent en jeu dans une #pathologie virale de type #Covid.


Quelles différences ?

L'immunité innée correspond à un système de défense primitif vis-à-vis des agressions extérieures. Il permet de réagir grossièrement mais rapidement. Une des manifestations typiques de cette première ligne de défense est la réaction inflammatoire dont la mise à feu est quasi immédiate.


Et l'acquis ?

L'immunité acquise met plus de temps à se déployer car elle développe une artillerie plus perfectionnée. C'est à elle que l'on doit la production d'#anticorps anti-#influenza après une #vaccination contre la #grippe saisonnière.


Trop d'immunité ? Ça existe.

Dans de rares situations, le système immunitaire peut faire preuve d'excès de zèle. Cela conduit à des #maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques qui s'attaquent aux constituants normaux de l'organisme. Ici, les thérapeutiques consistent à amoindrir le système immunitaire : on parle d'#immunosuppresseur. Fort heureusement, ces maladies sont rares.


Comment "immuno-stimuler" ?

L'"immuno-stimulation" est une expression imagée car rien ne peut venir "fouetter" nos globules blancs pour les réveiller. D'ailleurs, ils ne dorment jamais car le système immunitaire veille sur nous en permanence. Si certaines plantes peuvent aider à soutenir notre armée immunitaire, comme le jus d'échinacées, aucune plante ne peut revendiquer cette activité sous forme de complément alimentaire.


Des #vitamines en cas de carence.

Une supplémentation vitaminique à l'aveugle n'aura aucune #vertu immunostimulante. C'est comme si l'on proposait à boire à une personne suffisamment hydratée et qui n'a pas soif. En revanche, le mode de vie (l'alimentation, l'exposition au soleil, etc.) peut engendrer des carences délétères pour le système immunitaire à l'image du manque de vitamine D en hiver. Dans ces cas, une supplémentation sera bénéfique. A contrario une cure "multi-vitamines" en l'absence de carence est un coup d'épée dans l'eau.


Le trop : l'ennemi du bien.

Les #vitamines et #minéraux sont essentiels, mais un excès peut faire plus de mal que de bien. Cela peut se rencontrer avec les vitamines liposolubles (A, D, E et K) car nous les stockons. Par exemple, un excès en vitamine A peut être dangereux pour nos os. Les vitamines hydrosolubles ne sont pas en reste. Par exemple : avoir la main trop lourde sur la vitamine C aura pour effet d'être pro-oxydant au lieu d'être antioxydant.


Les passe-droits des plantes.

Pour être commercialisé, un #médicament doit fournir des preuves d'efficacité et d'innocuité au sein d'un document : le dossier d'AMM*. Il doit afficher une balance "bénéfice/risque" favorable, c'est-à-dire faire plus de bien que de mal pour une pathologie donnée. Bizarrement, ce dossier s'allège quand il s'agit de plantes... Au diable les preuves, montrer une utilisation traditionnelle suffit à porter une allégation. Quand on sait que tradition rime souvent avec croyance et symbole, cela permet de prendre du recul face à certaines allégations en phytothérapie.


Même constat. Par exemple, l'huile essentielle de sauge officinale (Salvia officinalis) a réputation de panacée. On l'utilise traditionnellement comme anti-transpirant, antiseptique, anti-inflammatoire... bref le couteau-suisse de l'#aromathérapie. Or sa balance bénéfice/risque est défavorable en raison de sa composition (camphre et thuyones) pouvant engendrer des crises épileptiques.


Médecine "douce" : une vraie médecine ?

Associer "#médecine" avec "douceur" peut sembler étrange. La médecine faisant référence à des #sciences objectives alors que la douceur relève du subjectif. Fondamentalement, une médecine ne peut être douce : soit elle soigne, soit elle ne soigne pas. Ajouter une note de tendresse ne devrait pas être nécessaire pour éprouver l'effet escompté d'une thérapeutique.


Et les extraits de pépins de pamplemousse ?

Très populaires, ces extraits n'ont aucune activité immunostimulante. Leur activité antiseptique, baptisée par le marketing "#bioflavonoïdes", résulte de l'adjonction de conservateurs de type chlorure de benzalkonium ou de parabène, voire de certains antiseptiques non autorisés en alimentation. C'est dire à quel point on s'éloigne de la #phytothérapie....


"Chez moi ça marche !"

Oui, autant qu'un placébo, ni plus ni moins. Dire qu'une substance en #phytothérapie ou en #homéopathie par exemple ne fonctionne pas est erroné. Ce phénomène, connu depuis Pavlov, produit un effet placébo qui résulte de la suggestion, du conditionnement et de l'attente quant aux résultats d'un traitement.


Pourtant certains actifs fonctionnent.

Seuls quelques extraits de plantes et substances ayant une allégation en immunité ont fait leur preuve. Lesquels et pour quelle efficacité ? Réponse dans le prochain article "La phytothérapie indispensable pour l'hiver".


*AMM : Autorisation de Mise sur le Marché


Par Dr Thomas K. – Tous droits réservés – Entreprise Thomas K. Edition ©

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