Aussi appelé rhume des foins ou encore rhinite allergique, l’allergie saisonnière liée à la production de pollen et à sa présence dans l’air, d’où le fait que l’on rencontre cette pathologie  en fonction des saisons des floraisons de plantes : de février à avril pour les pollens d’arbres, de mai à juillet pour ceux des graminées, et d’août à octobre pour les herbacées. Il n’y a pas que le pollen qui déclenche des rhinites allergiques d’autres substances comme les acariens, les poils d’animaux ou encore certaines substances chimiques peuvent en être la cause.

La fréquence des rhinites allergiques s’est considérablement multipliée ces dernières décennies. On considère désormais qu’environ un quart des Français sont concernés par cette affection. Dans près de 90% des cas, l’allergie saisonnière affecte les personnes de moins de 40 ans et en majorité de sexe masculin. D’ailleurs, bien que les troubles démarrent généralement à l’adolescence, la rhinite allergique peut commencer à tout âge et sont majorés par la présence d’autre pathologie comme l’asthme. Par exemple, 80 % des asthmatiques présentent ou ont présenté une rhinite allergique. Les allergies ont souvent une origine familiale mais d’autres facteurs peuvent favoriser son apparition : alimentation et conditions de vie pendant la petite enfance, pollution, usage professionnel de matières allergisantes, etc.

Prévention de la rhinite allergique : pendant les périodes de production du pollen : on porte des lunettes de soleil pour éviter que le pollen n’entre en contact avec les yeux, et on arrête de porter des lentilles de contacts qui sont de vraies éponges à pollens. On évite de rouler en voiture avec la fenêtre ouverte, pour limiter l’entrée des pollens dans l’habitacle. Avant de se coucher, le soir, je conseille de se laver le visage et rincer ses cheveux, car les cils et cheveux captent pollens et pollution tout au long de la journée. Et lorsque l’on sort dehors, pour faire de l’activité physique par exemple, il est préférable de le faire juste après la pluie, qui plaque le pollen au sol. Quant à la rhinite allergie due aux acariens, il est préférable de laver une fois par mois son linge de lit à 60° minimum, aspirer fréquemment la literie et bannir peluches ou doubles rideaux de la chambre.

Il s’agit d’un dérèglement du système immunitaire. Notre système immunitaire, au lieu de lutter contre les micro-organismes dangereux, se met à lutter contre des substances anodines qu’on appelle allergène. Ainsi, le corps sort l’artillerie lourde contre des substances inoffensives comme le pollen. Par exemple, lorsqu’un grain de pollen entre en contact avec des cellules des muqueuses, certaines cellules voisines libèrent dans le sang de l’histamine, un composé qui fait le lit de l’allergie. On retrouve cette substance dans tous les tissus de l’organisme, mais plus particulièrement dans les poumons, le foie et la peau.

Les allergies peuvent se manifester de façons très variées et elles peuvent toucher tous les organes. Quand ça touche le nez, on parle de rhume des foins .Quand cela touche les poumons, on parle de crise d’asthme. Pour la peau, on parle d’urticaire ou de dermatite atopique. Pour les formes plus graves d’allergie, on parle d’œdème de Quincke avec le gonflement de certaines régions du corps, jusqu’au choc anaphylactique nécessitant une prise en charge en urgence.

La rhinite allergique se perçoit par des sensations de picotements du nez et des yeux, qui sont accompagnés d’éternuements et d’écoulement nasal clair. Les yeux sont très souvent rouges et on larmoie. A la différence d’un rhume d’origine viral ou bactérienne, on n’observe jamais de fièvre lors d’une rhinite allergique et l’écoulement nasal n’est jamais purulent. Aussi, la sensation de grains de sables est assez typique de l’allergie. Enfin, alors qu’un rhume ne dure rarement plus d’une semaine, une rhinite allergique peut durer des mois : on parle alors de rhinite persistante ou perianuelle.

Le plus souvent, le rhume des foins est une allergie saisonnière liée à la production de pollen lors de la floraison. Les pollens sont très allergisants car ils sont aéroportés, c’est-à-dire qu’ils sont transportés dans l’air à très grande distance, d’où la quasi-impossibilité de les éviter. Ils constituent une cause fréquente de rhume des foins, comme par exemple de février à avril pour les pollens de cyprès ou de bouleau ou de mai à juillet pour ceux des graminées et du foin. Cependant, d’autres substances peuvent provoquer des rhinites allergiques, comme les acariens, les poils d’animaux ou certaines substances chimiques.

La première arme est le lavage, se laver le nez à l’eau de mer et les yeux au sérum physiologique, plusieurs fois par jours, pour enlever les allergènes.  Si la gène est trop importante, côté, on pourra se médiquer en antihistaminiques H1 que l’on prend par voie orale. Ils fonctionnent très bien sur la rhinorrhée, c’est-à-dire le nez qui coule, mais également les éternuements et la congestion nasale. En revanche, leur principal effet secondaire est la fatigue voire la sédation qu’ils entraînent. C’est pourquoi on conseille généralement de les prendre en fin de journée, ce qui n’impacte pas leur efficacité qui perdure 24 heures. Leur efficacité est similaire et tous sont efficaces sur la rhinorrhée, le prurit nasal et les éternuements, moins sur la congestion nasale. La cetirizine et la loratadine sont deux molécules anti-histaminiques disponible sans ordonnance que votre pharmacien pourra vous conseiller.