Et si vous écrasiez enfin votre dernière cigarette ? Au moins une fois dans leur vie, l’idée d’arrêter de fumer traverse l’esprit des fumeurs. Bien que cela soit facile à dire, arrêter de fumer n’est pas un long fleuve tranquille tant les tentatives et les échecs sont nombreux. Or, la cessation tabagique a bien progressé et de nouveaux outils méritent d’être utilisés. Quelles astuces fonctionnent le mieux pour arrêter de fumer ? Voici huit conseils pour augmenter vos chances de réussir !

Il n’y a pas que la volonté qui compte !
Quel fumeur ne s’est jamais vu reprocher le fameux « tu n’as aucune volonté ! » ? Et pourtant, arrêter de fumer n’est pas qu’histoire de volonté car la nicotine figure parmi les substances les plus addictives au monde. La nicotine se classe ainsi en 3e position, suivie de près par l'héroïne et la cocaïne. S’il est certain qu’il faut être motivé pour se lancer, car on ne peut pas forcer quelqu'un à arrêter s'il le désire pas, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide ou du soutien auprès d’amis ou de professionnels de santé pour s’épauler durant le combat qui s'annonce. S'entourer de bonnes personnes, tant que le plan personnel que professionnel, ne pourra qu'aider à la cessation tabagique.
À chaque fumeur sa méthode.
Patch, gomme, pastille ou spray : on a l’embarras du choix tant les formes galéniques* des substituts nicotiniques sont aujourd'hui variées. D'ailleurs, y avoir recours pendant la cessation tabagique augmente de 50 à 60 % les chances de tenir bon pendant le sevrage. D'un point de vue pharmacologique, ils gomment les effets de manque comme la nervosité, l’irritabilité ou l’appétit qui s’enflamme et amoindrissent les principaux facteurs de rechute. Ainsi, peu à peu, l’oppressant besoin de fumer s’estompe jusqu’à disparaître. De plus, muni d’une ordonnance, la plupart peuvent être pris en charge par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé. Aussi, contrairement aux idées reçues, aucun substitut nicotinique ne peut rendre accro.
*forme galénique = aspect d'un médicament sous lequel il est présenté
Déployer une stratégie.
Quand une envie de se griller une cigarette surgit, l’important dans ce moment est de pouvoir identifier le ou les facteurs qui déclenchent cette irrépressible envie. Après avoir listé ces 'situations à risque' comme un stress, un café ou voir quelqu’un fumer, vous serez mieux armé pour trouver un dérivatif à votre envie comme une pastille à sucer, un verre d’eau fraîche ou un exercice de respiration. L'idée principale est, qu'au lieu d’être démuni au moment où l’envie de craquer se fait sentir, vous saurez comment faire face afin d'affronter l'envie sans y céder.
Substitut nicotinique : quel dosage ?
Tout dépend de la façon dont on fume ! Selon qu’on crapote ou que l’on tire profondément, la dose inhalée de nicotine varie entre 1 et 3 mg par cigarette. Mais les spécialistes s’accordent sur une moyenne située aux alentours de 1 mg de nicotine par cigarette. Multiplier cela par le nombre de mégots écrasés par jour : vous obtiendrez une estimation de la quantité de nicotine journalière qu'il vous faudrait pour palier toute envie de fumer. Mais, avant de vous lancer tête baissée, demandez conseil à un professionnel de santé pour ne pas vous tromper de dosage, ou pire, risquer un surdosage pouvant entraîner nausées ou tachycardie.
Par quel dosage commencer ?
Après avoir sollicité l'avis de votre médecin ou de votre pharmacien, vous pourriez opter pour une forme à libération prolongée (= un patch) qui se diffuse sur 16 ou 24 heures, dont le dosage correspond au nombre de cigarettes fumées par jour. Par exemple, pour un paquet de cigarettes fumées par jour, le dosage serait de 21mg/24h pour couvrir votre besoin journalier. A cela, s'ajouterait une forme à libération immédiate (comprimé, gomme, spray, etc.) pour atténuer les envies qui viendraient apparaître en journées. Leur dosage ne devrait pas excéder 1 à 2 mg de nicotine par forme galénique (un spray, un comprimé, une gomme, etc.). A nouveau, veillez à ne pas risquer un sur-dosage.
Pas de place à la culpabilité.
L’arrêt du tabac est une trajectoire au cours de laquelle un faux pas est toujours possible. Dans les semaines après l’arrêt, nous pouvons être tentés de fumer juste une seule cigarette, car l’on pense être sorti d’affaire ou avoir le contrôle. Malheureusement, on reste ex-fumeur à vie et, à l’image d’autres addictions comme l’alcool, tout écart expose au risque de rechute. Cependant, chuter est humain et n'est pas un drame. Si la situation arrive, il ne faut pas la vivre comme un échec. L’essentiel est d’en prendre conscience pour se relever et reprendre sa trajectoire de sevrage.
Et si je fume à nouveau ?
Ne soyez pas trop dur avec vous-même car tout n'est pas perdu. Craquer et rechuter ne sont pas pas synonymes d’échec et votre succès sera simplement différé. Les reprises sont monnaie courante, cela ne doit en aucun cas entacher votre volonté d’arrêter. Si vous avez refumé quelques cigarettes, mais qu’auparavant vous en fumiez vingt par jour, cela reste un grand pas de franchi ! Profitez de cette reprise pour revoir votre stratégie anti-tabac en essayant de comprendre ce qui vous a fait craquer pour ne pas que cela ne se reproduise. Une reprise ne doit pas vous décourager, alors hop : on jette les cigarettes que l’on vient de s'acheter et on se remotive. Vous pouvez le faire, courage !
Vers qui se tourner ?
Le site web www.tabac-info-service.fr regorge d'idées et de conseils pour vous accompagner dans votre cessation tabagique. De plus, le professionnel le plus à même à vous épauler est un médecin tabacologue. La tabacologie est la discipline médicale qui s’intéresse à l’étude du tabac, du tabagisme, aux phénomènes de dépendance, à l’aide au sevrage et à la prévention du tabagisme. Le médecin tabacologue pourra vous proposer un suivi régulier pour maximiser vos chances de réussir à arrêter de fumer.
Par Dr Thomas K. – Tous droits réservés – Entreprise Thomas K. Edition ©
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